Migration und Mobilität: Akteure und Praktiken
Die in den letzten Jahren stark angestiegene Mobilität und Migration über nationale Grenzen hinweg stellt eine der wichtigsten gesellschaftlichen Veränderungen dar. Mobilität wird als Zeichen sozio-ökonomischen Erfolgs gesehen. Allerdings leidet auch ein großer Teil der mobilen Menschen unter enorm prekären Umständen, wie z.B. Geflüchtete. Somit ist Mobilität heute eine zentrale Dimension sozialer Ungleichheit. Die Frage ist also, wie Mobilität in der Gesellschaft ‚verteilt‘ ist und welche Politik auf europäischem, nationalem und lokalem Niveau Mobilität unterstützt bzw. einschränkt. In der Forschung beschäftigen wir uns mit verschiedenen Gruppen von MigrantInnen, etwa selbst Eingewanderte sowie deren Nachkommen (zweite Generation) oder auch Geflüchtete und Asylsuchende. Theoretisch sowie empirisch spielt die transnationale Dimension von Migration eine wichtige Rolle in den Analysen der ForscherInnen. Wir befassen uns mit aktuellen Herausforderungen, wie z. B. im Rahmen eines von Pascale Laborier geleiteten Projekts zur Integration geflüchteter und bedrohter WissenschaftlerInnen an deutschen und französischen Hochschulen. Vor allem wird hierbei zu Westeuropa (insbesondere Frankreich und Deutschland) geforscht. Die Frage nach den Akteuren und Praktiken betrachten wir auch aus der Perspektive des Konsums und der Kultur des Materiellen, welche bisher in der Migrationsforschung kaum eine Rolle spielt. Zu Zeiten des Internets und der sozialen Netzwerke führen grenzübergreifende Mobilität und Verbindungen innerhalb der Diaspora zu neuen Hybriditäten.
Ein weiteres Ziel des Themas ist die Erforschung von Neukonfigurationen von Formen (individueller) Mobilität in bestimmten instabilen ‚Zwischenräumen‘ Osteuropas, insbesondere in Moldawien und der Ukraine. Seit 2014, von Beginn der Ukraine-Krise an, wurden die aufkommenden Wanderungsbewegungen dortiger Bevölkerungsgruppen (displaced persons, WirtschaftsmigrantInnen) in der Berichterstattung mehr oder weniger von der „Flüchtlingskrise“ und dem Syrien-Krieg überdeckt. Doch die Konsequenzen jener neuen Instabilität im Osten, die mit einem populistischen Aufschwung einhergeht, müssen dringend erfasst werden, durch die Erforschung von Grenzen, ihren Transformationen und von Grenzüberschreitungen. Die Auswirkungen des Brexit etwa auf die Arbeitsmigration der OsteuropäerInnen und potentielle ‚Rückmigrationen‘, z.B. nach Polen, sind noch kaum einzuschätzen. Die neue Mobilität junger UkrainerInnen, insbesondere der Studierenden, innerhalb ihres Landes und in die Nachbarländer ist ein weiterer besonders aufschlussreicher Aspekt dieser neuen Formen von Mobilität.
Migration et mobilité : acteurs et pratiques
La forte augmentation des phénomènes de mobilité et de migration au-delà des frontières nationales observée ces dernières années constitue une transformation sociétale majeure. La mobilité est généralement considérée comme un signe de réussite socio-économique. Toutefois, une grande partie des personnes mobiles vit dans des conditions de grande précarité, comme par exemple les réfugié.e.s. De ce fait, l’injustice sociale est aujourd’hui une dimension centrale des mobilités. Il s’agit donc de savoir comment le phénomène de mobilité se répartit dans la société et d’identifier les politiques au niveau européen, national et local qui favorisent ou au contraire limitent ce phénomène. Dans notre recherche, nous nous intéressons aux différents groupes de migrant.e.s : la première et deuxième génération, mais aussi les réfugié.e.s et demandeur.e.s d’asile. La dimension transnationale du phénomène de migration joue un rôle important dans les analyses des chercheur.e.s, aussi bien d’un point de vue théorique qu’empirique. Nous nous saisissons des défis actuels, par exemple dans le cadre du projet sur l’intégration de chercheur.e.s réfugié.e.s et menacé.e.s au sein des universités allemandes et françaises (FREE-SCHOL). L’étude se concentre ici sur l’Europe de l’Ouest (en particulier la France et l’Allemagne).
La question des acteurs et des pratiques est également abordée sous l’angle de la consommation et de la culture matérielle, angle mort des recherches sur les migrations. Les passages de frontières et les liens diasporiques créent des nouvelles hybridités à l’heure d’internet et des réseaux sociaux.
Un autre objectif de ce thème est d’explorer les mobilités nouvelles dans certains „espaces intermédiaires“ et instables de l’Europe orientale (en particulier en Ukraine et Moldavie), et de savoir quelles reconfigurations des mobilités (individuelles) on peut y observer. Depuis 2014 et la crise ukrainienne, la mise en mouvement des populations (DP’s, migrants économiques) a été plus ou moins occultée par la „crise des réfugiés“ et la guerre en Syrie. Il faut pourtant analyser les conséquences de cette nouvelle instabilité à l’Est, concomitante d’une remontée des populismes : en travaillant sur les frontières, leurs transformations et leurs franchissements, alors même qu’on mesure mal les conséquences du Brexit sur les migrations de travail des Européen.ne.s de l’Est et la possibilité de „migrations de retour“, vers la Pologne par exemple. Les nouvelles mobilités des jeunes Ukrainien.ne.s dans leur pays et vers les pays voisins, notamment les étudiant.e.s, sont un aspect particulièrement révélateur de ces nouvelles mobilités.