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Mobilität, Migration und räumliche Neuordnung in Europa

Seit seiner Gründung Anfang der 1990er-Jahre befasst sich das Centre Marc Bloch mit den Transformationen und Neukonfigurierungen des europäischen Raums, anhand sich wandelnder institutioneller Rahmenbedingungen, Grenzen oder Individuen und stets im Kontext der deutschen Wiedervereinigung, der Entstehung neuer souveräner Staaten im postkommunistischen Europa und des strukturellen Wandels (Erweiterung) der Europäischen Union. Der Schwerpunkt „Raum, Mobilität, Migration in Europa“ baut auf die Errungenschaften dieser langen Forschungserfahrung des Centre auf und vertieft das Thema in neuer Perspektive. Eine Besonderheit des Schwerpunkts ist sein empirischer Ansatz, der Wechselwirkungen zwischen spezifischen Forschungsterrains, Analysekategorien und der Konstruktion verschiedener theoretischer Reflexionsrahmen in den Blick nimmt. Ein anderes wichtiges Merkmal des Schwerpunkts ist seine Konzentration auf den europäischen Raum und insbesondere auf Frankreich, Deutschland und Osteuropa. Des Weiteren bilden Stadt, Viertel, Region und Grenzräume wichtige Verankerungspunkte für die stark vom spatial turn beeinflussten Recherchen. Europa wird als Sozialraum verstanden, dessen Kohärenz es zu hinterfragen gilt.

Einen Grundstein des Schwerpunkts bilden die umfassenden Kompetenzen der ForscherInnen im deutsch-französischen Bereich. Die vergleichenden und parallelen Forschungsarbeiten über die Gesellschaften dieser beiden Länder, die räumlich und institutionell wichtige europäische Akteure sind, stellen immer auch deutsche und französische Wissenschaftstraditionen und Denkansätze gegenüber. Am Begriffspaar Raum/Migration etwa lassen sich deutsch-französische Unterschiede ablesen: auf der einen Seite ein Land, dessen Blick auf Migration aus dem ‚Globalen Süden‘ vom kolonialen Erbe, auf der anderen Seite von der Gastarbeiter-Politik geprägt ist, wobei ein jeweils unterschiedliches Staatsmodell – zentralistisch oder föderalistisch – zum Tragen kommt. Hier wird die Bedeutung des historischen Kontexts für aktuelle Migrationsprozesse und für den Umgang mit Migration in den Gesellschaften der beiden Länder deutlich. Die These von der europäischen Konvergenz und umgekehrt jene von der hartnäckigen Differenz der sozialen Prozesse zweier doch benachbarten und eng verbundenen Länder wird so fortwährend auf den Prüfstand der Forschungsterrains Frankreich und Deutschland gestellt.

Der zweite Fokus des Schwerpunkts liegt auf Osteuropa, auf seinen Regionalisierungsprozessen, Migrations- und Mobilitätsbewegungen. Das Projekt „Phantomgrenzen in Ostmitteleuropa“ hat kürzlich an der Schnittstelle von Geschichte, Kulturwissenschaften und Geografie eine neue überzeugende Perspektive auf die Konstruktion und Ausbildung ‚kultureller Grenzen‘ in Europa entworfen. Hier wurde die Frage nach den ‚regionalen Begrenzungen‘ im postkommunistischen Kontext der Schaffung nationaler und regionaler Narrative neu formuliert. Vor dem Hintergrund der jüngsten Destabilisierungsprozesse im Osten, die den gesamten europäischen Raum unter Spannung setzen, drängt sich Osteuropa heute geradezu als Forschungsterrain auf.

Drei große Themenkomplexe werden bevorzugt beforscht: (1) „Migration und Mobilität: Akteure und Praktiken“, (2) „Sozialräumliche Differenzierung und Polarisierung in der Stadt“, und (3) „Grenzen, Zirkulationen, Produktion von räumlicher Differenzierung in Europa“.

Mobilité, migration et reconfiguration des espaces en Europe

Dès la création du Centre Marc Bloch, quand la réunification allemande, l’émergence de nouvelles souverainetés dans l’Europe postcommuniste et les transformations structurelles de l’Union européenne (élargissement) bouleversent les cadres antérieurs, la question de la recomposition de l’espace européen est abordée. On étudie alors la mobilité des cadres institutionnels, des frontières, des personnes.

Le pôle « Espaces, Migrations, Mobilités » s’appuie sur les acquis de ces recherches développées au CMB depuis les années 1990, qu’il prolonge et reformule. Le pôle revendique une démarche empirique qui met l’accent sur l’aller-retour entre des terrains situés, les catégories analytiques et la construction des postures théoriques. Une autre de ses caractéristiques est de prendre l’Europe comme cadre, en se focalisant sur des espaces particuliers: tout particulièrement l’Europe orientale, la France, l’Allemagne. La ville, le quartier, la région, les espaces frontaliers sont par ailleurs les points d’ancrage de recherches fortement marquées par le spatial turn. L’Europe est comprise comme un « Sozialraum » dont la cohérence est interrogée.

Le pôle s’appuie sur une compétence affirmée dans le domaine franco-allemand. Études parallèles et travaux comparatifs sur les sociétés dans deux pays qui sont au cœur de l’espace et des institutions européennes permettent de mettre en dialogue les traditions et approches scientifiques françaises et allemandes. Le couple espace/migration permet par exemple de mettre en exergue les différences franco-allemandes : d’un côté, un pays marqué par l’empreinte du fait colonial sur les migrations des „suds“, de l’autre par la politique des Gastarbeiter, dans une confrontation entre des modèles étatiques centraliste ou fédéraliste. On mesure là la force de l’empreinte historique sur les processus migratoires actuels, et son effet sur la réception du fait migratoire dans les sociétés de ces deux pays. La France et l’Allemagne deviennent ainsi des espaces de mise à l’épreuve permanente des hypothèses de convergence européenne – ou de la différence persistante des processus sociaux entre pays pourtant proches et intimement associés.

L’Europe orientale est l’autre point de focalisation des recherches du pôle, où les processus de régionalisation, les migrations et les mobilités sont interrogés. Dans un passé récent, le programme « Phantomgrenzen in Ostmitteleuropa » a déjà abouti à une nouvelle façon de penser la formation des „frontières culturelles“ en Europe, dans une rencontre entre histoire, Kulturwissenschaften et géographie. Ces travaux ont pu reconfigurer la question des „délimitations régionales“ dans le contexte postcommuniste de la recréation de „narrations“ nationales et régionales. Aujourd’hui, l’Europe orientale se réaffirme avec force comme champ à investiguer, quand la déstabilisation récente à l’Est remet en tension l’espace européen.

Trois directions thématiques sont privilégiées : (1) « Migration et mobilité : acteurs et pratiques », (2) « Différenciation socio-spatiale et polarisation dans la ville », et (3) « Frontières, circulations, production de la différenciation spatiale en Europe ».